La nuit commencée, Grage revient au sein du quartier...

Shalaamnrirr et Nash'kresht reculent leurs visages, avec une expression clairement surprise. L'étonnement est présent même s'il est moins visible sur la gueule de Mrrâm'narshk. Il est le premier à reprendre la parole :

"Je vous ai signalé que je ferai appel à un précepteur dès l'aube. Ce que j'ai fait. Alors je vous prierai de surveiller vos paroles et vos attitudes."

Et là, Nash'kresht se lève vivement d'un bond et toise vindicativement le massif Léodra dans les yeux.

"Réprouvé, nous avons fait preuve de suffisamment de patience à ton égard. Tu dépasses les bornes ! Alors quitte ces lieux ou le sang sera l'issue de cette rencontre !"

Les propos incomplets de Mrrâm'narshk surprenne le jeune. Mais pas le temps d'apporter le complément que Nash'kresht se dresse de tout son courroux.

Un guerrier peut deviner que ce n'est pas par faiblesse que les yeux sont baissés après quelques secondes de maintient. Mais le réel sentiment de dépit est couvert par la volonté de ne pas faire un massacre de shaloar en ce lieu. Une fois les yeux légèrement baissés, au menton, les mains sont montrées ouvertes face à l'ancien vindicatif, la bouche du réprouvé formant un trait bien droit.

Ainsi le guerrier sans arme attend patiemment la suite.

Nash'kresht pointe l'arme qu'il a sans doute ramassée en se levant vivement, droit vers le visage de Grage, se stoppant à quelques centimètres.

"Je ne me répéterai pas !", annonce le Gardien des Traditions.

Dans le même temps, les deux autres anciens restent assis, le visage fermé. Le Mashra inconnu se recule vivement, tandis que les Mashras et les Mashranis des alcôves précédentes commencent à sortir de leur lieu de détente, se tournant vers l'alcôve des anciens et anciennes.

L'attitude pacifique change du tout au tout dès que la menace est ressentie, peut-être avant que l'arme ne soit perçue. Le guerrier spirituel se prépare à recevoir l'assaut tout comme il active ses capacités totémiques.

Activation Pouvoirs : Augmentation Perception + Volonté + Force + Rapidité + Adresse

Toutes les actions qui suivent sont dosées subtilement pour que le potentiel visuel soit celui d'un Kentarrak au combat.

L'action débute avant que l'arme ne soit pointée trop dangereusement. Plutôt que de reculer, l'homme lion bondi vivement en direction de Nash'kresht. L'ambidextre utilise ses bras pour bloquer l'arme d'attaque, tandis qu'un genou monte pour toucher le plexus et couper le souffle de l'adversaire. La puissance doit terrasser un Yarm'narsh/Mashra d'un seul coup.

Si l'action passe, l'ancien sera balayé et accompagné face contre sol pour éviter de briser l'ancien. La masse corporelle de l'homme lion s'appuie avec un genou à hauteur des reins, une main sur le bras d'arme au poignet, l'autre sur la nuque et, enfin, la queue préhensile pour maintenir une jambe du mashra à terre.

Le grondement mesuré tonne comme un ultimatum

" LACHE ! "

Le sauveurse tient prêt aux conséquences, les sens surléodresque étant à l'affut.

La vivacité du Léodra, amplifiée par Dragon, est telle qu'il prend son adversaire de court. Avant qu'il ait pu finir son mouvement de menace, Grage envoie ses mains lui saisir le bras d'arme et son genou vers son plexus.

Le jeune homme-lion a alors la surprise de sentir une surface liquide lorsqu'il va saisir le bras offensif, ainsi qu'au niveau de son genou juste avant qu'il percute son adversaire. Sentant la résistance imposée par le liquide, il emploie alors toute sa force. Ses mains parviennent à se refermer sur le bras d'arme, avec plus de peine qu'initialement envisagé. Son genou passe la barrière liquide de peu et frappe de justesse le plexus.

L'ancien Mashra se plie sous l'impact, souffle coupé. En un tournemain, Grage le plaque au sol et se place comme prévu, lâchant son grondement autoritaire.

Hélas, son adversaire - maîtrisé - ne lâche pas son arme. Le jeune Léodra entend aussitôt les feulements multiples et agressifs provenant de l'entrée des alcôves proches. Ainsi que les pas rapides annonçant l'attaque de nombreux assaillants, sans aucune hésitation...

Persuadé que l'arme est une relique, rapidement et sans ménagement, une clef de poignet est utilisée pour faire lâcher prise et récupérer l'arme. Une fois la lame prise, le guerrier spirituel doit pouvoir vérifier par le toucher de ses prises physiques si la surface liquide protège toujours le prisonnier.

Si la surface liquide a disparue et le mashra est entravé, le réprouvé tente d'activer les capacités protectrices de l'arme.

Que l'action avec l'arme prise fonctionne ou non, Nash'kresht est utilisé en bouclier. Les bras du Léodra prennent l'ancien sous les aisselles pour le décoller du sol et le priver de ses appuis. Le terme du duel étant le sang, la lame est utilisée pour faire une très légère entaille sous le menton du Gardien des Traditions. La queue préhensile s'enlace autour d'une des jambes du bouclier humain da façon à ce que l'autre jambe libre ne puisse, en aucun cas, toucher les parties génitales de Grage.

Le jeune va se caler dos au mur pour faire face à la majorité des opposants avec son bouclier mashra devant lui. Le terme du duel étant le sang, la lame est utilisée pour faire une très légère entaille sous le menton du Gardien des Traditions. Un rien suffirait à enfoncer la lame dans le crâne de l'entravé du menton vers le cerveau. L’invité peut maintenant voir ce qui se passe  en face de lui, les oreilles étant de véritables radar à bruit tandis qu'il gronde de façon aussi tonnante qu'un Kentarrak en colère.

" ON S'CALME ! "

Grâce à sa force gigantesque, Grage exécute ses mouvements rapidement, manipulant son prisonnier comme une poupée de chiffon. Le jeune Léodra constate au contact que la surface d'eau ne quitte pas le corps de son prisonnier, mais sa force et son adresse sur-développées lui permettent de maintenir ses prises. Sa protection de son entrejambe est exécutée à temps pour empêcher un coup vicieux de la part de Nash'kresht.

Grage se cale dos au mur, présentant son prisonnier comme bouclier vivant. Les grondements des Mashras et Mashranis augmentent. Ils et elles finissent de se positionner, par ligne de trois. Les plus proches sont deux mâles et une femelle. Le mâle et la femelle situés sur les côtés ont avancé face aux murs de toile et ont vivement écarté les draps, créant deux ouvertures supplémentaires permettant d'accéder au massif Léodra.

Les trois agresseurs potentiels suspendent leurs mouvements, continuant de gronder agressivement. Ils et elle ont des postures martiales codifiées, qui sont certainement issues d'un style martial. Chacun et chacune d'eux présente une paume plus en avant, se maintenant à plus de quatre mètres de distance.

Derrière eux, les neuf autres Mashras et Mashranis se tiennent en garde, chaque ligne de trois écartées de deux mètres en arrière.

Malgré les vociférations des douze combattants, Grage parvient à entendre pendant tout ce temps le peu de bruit provoqué par les mouvements des anciens. Ils et elles se redressent souplement, pour terminer debout.

Le jeune Léodra sent le danger émaner de partout autour de lui. De chacun et chacune des Mashras présents. Malgré son ordre, tous semblent vouloir en découdre...

Le Léodra prend alors conscience que seul un carnage peut résoudre la situation. Mais à un carnage, en cet instant, le jeune si refuse. Le bouclier Mashra est vivement poussé vers l'avant, avec juste ce qu'il faut de force pour qu'il ne puisse répliquer directement avant de reprendre ses appuis à hauteur des premières lignes adverses.

La lame que tient le guerrier spirituel est pointée vers le bas, mais pas encore lachée. Le réprouvé attend de voir la réaction des autres opposants, vigilant et prompt comme on peut l'être avant une mort certaine.

Nash'kresht compense souplement l'élan imposé par la propulsion pour ne pas s'emplafonner le Mashra qui lui fait face. Un instant de flottement se produit alors...

Grage attend.

Nash'kresht fait volte-face en écartant les bras. Il fixe le jeune Léodra en grondant férocement :

"STOP !"

Son regard passe ensuite sur les mâles anciens puis sur les femelles anciennes, tandis que ses mains font des gestes apaisants.

Puis il fixe de nouveau le massif homme-lion et profère d'un ton peu amical :

"Tu vas devoir expliquer tes capacités surfélines, Grage Niark. Ou le combat va reprendre..."

Dès que le mot 'Stop ', le réprouvé commence d'abord par baisser les épaules et regarder vers bas. Cette attitude est accompagnée d'un mouvement balancier inofensif d'un bras qui tient l'arme pour la lancer au pied de l'ancien qui parle. C'est aussi en cet instant que le guerrier spirituel met un terme à l'utilisation de ses capacités pour en masquer le contre coup.

A l'entente des nouvelles menaces et avant la réponse, l'homme lion se redresse dignement, fixe les anciens les uns après les autres en terminant par Nash'kresht, laissant paraître son amertume, le cynisme dans la voix :

" Je t'ai tendu les mains, tu as sorti ton arme. Et maintenant, tu crois qu'un jeunot, doublé d'un noiraud, ne peut utiliser les cadeaux des dieux comme tu l'fais...

Par vos actes, je constaste que le temps du réprouvé est des devises est révolu. Iras-tu jusqu'à rammasser ton arme et couper le fil des Traditions ? "

En même temps qu'il parle, l'ex lieutenant se force à ne pas adopter une posture martiale. La confiance envers les mashra s'est évaporée et ne crois plus à une trève. Aussi, le choix est fait, à nouveau de tendre les mains et d'avancer face aux anciens, plus précisement en direction de Nash'kresht, avec la gorge tendue.

Grage Niark subit une pénalité de -1 en État Général, compensée par son niveau 2 d'Endurci.

Nash'kresht croise alors les bras quand Grage tend les mains et la gorge vers lui. Il répond avec autorité :

"Tu n'es qu'un Réprouvé, Grage Niark. Et nous avons fait preuve de clémence et de générosité en t'acceptant parmi nos dialogues. Bonté d'âme que tu as honteusement piétiné par tes paroles et tes manières offusquantes. Et le recours à la violence est-elle la seule réponse à ta disposition quand tu n'obtiens pas ce que tu désires comme tu le désires ?

Et maintenant, tu oses parler de cadeaux des Dieux ? Comment as-tu donc augmenté ta force et ta vitesse ?"

L'ensemble des Mashras environnants reste sur le qui-vive pendant tout le temps des paroles du Gardien des Traditions. Les Mashras et Mashranis en ligne de trois conservent leur position et ont retrouvé le silence depuis que le Gardien des Traditions a été libéré.

Grage Niark sent confusément que le danger a diminué, mais reste présent.

La progression mesurable se stoppe quand l'arme est à un demi-pas du Léodra dont l'attitude ne change pas, sauf la tête à la noire crinière qui se redresse quand Nash'kresht croise les bras.

" Tout réprouvé que je suis, je ne te ferais pas l'affront de te demander comment tu as fait pour être entouré de ce liquide translucide qui devait t'assurer protection. Une protection presque insible avec une armée quand tout Mashra d'armes sais que j'ai retenu mes coups.

Dois-je comprendre que, à nouveau et par tes questions, tu préfères suivre le chemin de la querelle et de l'inutile combat favorable à nos ennemis ? "

Le réprouvé à l'aplomb retrouvé laisse un petit silence pour appuyer son propos avant de reprendre

" Et pourquoi me repproches-tu sans cesse ce que les traditions ont fait de moi ? Est-ce par facilité quand j'ai le courage de venir à vous; de me montrer tel que je suis, avec la désir d'apprendre, de comprendre et, pourquoi pas, de changer ? "

En cet instant, seule compte l'attitude de son vis à vis.

Nash'kresht soupire. Puis il se décale et fait un signe complexe de la main droite en direction des Mashras et Mashranis moins âgés. Ceux-ci laissent alors un passage central jusqu'à la porte de la pièce. Sans avoir quitté Grage des yeux, il déclare ensuite, d'une voix ferme :

"Très bien. Tu n'as toujours pas compris ta position, Réprouvé. Je mettrais ton manque de savoir-vivre sur le compte de ton ignorance et de ta stupidité. Tu ne souhaites pas répondre à mes questions ? A ta guise. Tel est bien le comportement d'un égaré qui a rejoint de fausses idoles."

Puis sa voix gronde :

"Quitte ce lieu présentement ! Ou cette fois, seule la mort nous départagera !"

L'ensemble des Mashras et Mashranis restent sur le qui-vive. L'impression de danger monte légèrement.

Le réprouvé opine lentement du chef et commence à s'écécuter dans des gestes mesurables tout en grondant.

" Je vais quitter ce lieu. Oui. J'aurai aimé parler des ennemis que j'affronte, de la cité oubliée dans laquelle je suis entrée, et que nos ennemis visites librement pour ce que j'en crois. "

Le sac à dos est récupéré et positionné, le casque est enfilé, et vient le tour des gantelets qui sont enfilés en faisant face au parleur.

" Mais je m'en tiens à tes volontés, ton paraître et tes certitudes, Nash'kresht. "

Le chemin de la sortie est emprunté d'un pas décidé.

L'impression de danger reste perceptible au même niveau pendant la sortie de Grage, mais aucun des Mashras ou des Mashranis ne bouge, si ce n'est pour continuer de surveiller le départ du Léodra noir.

Sans autre événement, Grage atteint la porte de la grande pièce séparée en alcôves de toiles. Il peut simplement remarquer que la vendeuse Mashrani s'est recroquevillée derrière ses étals, et le regarde passer, pleine de crainte dans le regard.

Sans un regard en arrière, sans tenir compte de l'apeurée derrière son comptoir, le Léodra ouvre la porte qui lui fera atteindre le hall d'entrée.

A chaque pas, l'amertume de la situation laisse place à l'assurance habituelle. Le changement de pièce se fait dans une prudence retrouvée.

Quand Grage entre dans la pièce d'entrée, il peut constater que les deux Mashras sont assis devant leur table de jeu. Ils se taisent aussitôt et regardent le massif Shaloar, interrogateurs.

Peu de temps après l'entrée de Grage, un Mashra de la grande pièce va maintenir la porte ouverte en s'écartant de l'issue. Aussitôt, les deux Mashras assis se figent, un instant surpris.

Quand il entre, et avant que le Mashra ne vienne maintenir la porte ouverte, le sortant commence à s'exprimer calmement, tout en récupérant ses armes de façon pacifique par les lanières :

" Ca s'est mal passé. Je ne suis plus le bienvenu. "

Après avoir prévenu les gardes, et une fois ses effets personnels ajustés, le sortant se tient face à la porte de sortie.

" Bonne garde à vous. Je continuerais à défendre ce lieu, tout comme la cité. "

Après quoi, un signe de tête est adressé au portier pour informer que le réprouvé est prêt à sortir.

Dès qu'il reçoit le signe de tête, le Mashra concerné se lève et va ouvrir la porte en commençant par les nombreux verrous. Ensuite, il s'écarte pour laisser le passage au massif Léodra.

L'autre Mashra se lève de son siège et, constatant l'attitude des Mashras et Mashranis de l'autre pièce, se ramasse sur lui-même, arme en main. Il reste à distance, sur le qui-vive, surveillant le moindre geste de Grage.

Le réprouvé sort, sans faire d'histoire, après un salut martial aux portiers.

Dès les premiers pas dehors, les sens font leur travail de perception. Si aucun géneur n'est visible, le Léodra avance dans les rues en direction du quartier des indépendants, empruntant les artères principales de la cité.

Une fois dans la rue, Grage retrouve le froid. Et la solitude au sein des petites rues.

Pourtant, son instinct lui susurre qu'il n'est pas seul. Qu'il est observé. Un danger diffus. Pas réellement présent. Qui le guette depuis une ruelle proche.

Le Léodra opte pour son allure habituelle, vive et décidée, ce qui peut déjà donner une indication sur les capacités du poursuivant. Présomption est faite en la personne de Sal'Finya.

A l'orée du prochain croisement, le solitaire prépare sa manoeuvre. La direction prise, avec assurance, n'a pour d'autre but que de mettre le marcheur à couvert. Le guerrier spirituel utilise sa capacité spécalie pour sentir la présence d'autre totem.

Uitilisation de la capcité spéciale : sens des totems

Quelqu'en soit le résultat, après cette perception, le massif guerrier reprend sa marche.

En plus de sentir son propre totem, Grage ressent alors la présence du totem de l'Air à l'endroit où il avait détecté une présence.

Le massif Léodra reprend sa marche. Il sent alors qu'il commence à être suivi à une vingtaine de mètres de distance.

Continuant à avancer de son pas vif, le jeune tente une approche peu commune. Recherchant une rue ou ruelle, de façon à ce qu'un vent, mêm faible, soit favorable pour le poursuivant, le réprouvé grommele de façon ténue :

" Je peux te suivre, si tu veux faire connaissance. "

Le pas du marcheur ralenti légèrement avec les mains placées de façon visible.

Bientôt, le massif Léodra repère une silhouette enveloppée qui avance à grands pas à sa suite. Quand elle arrive à une distance de moins d'une dizaine de mètres, elle se décale dans la rue pour ne pas être sur la même ligne que Grage. Et bientôt, Sal'Finya dépasse le jeune Éclaireur-Dragon, tout en lui faisant un geste discret lui désignant la ruelle la plus proche sur la gauche. Vers laquelle le Finya progresse à grands pas...