Grage arrive par une venelle aux abords de l'Hostellerie du Havre Ronronnant.

Il peut en observer la devanture sans se montrer. La rue dans laquelle elle se trouve est pratiquée par instants. Entre autres par des groupes d'hommes lourdement armés appartenant à la garde de la cité.

Le solitaire furtif, à l’affût, attend un moment propice pour se diriger vers l'entrée de l'hostellerie. Chemin faisant, la bourse est prête à être montrer dès que la porte sera frappée de trois coups secs.

Le même Semi-Géant, toujours en haubert de mailles ainsi que casque à nasal et cimier, répond en se baissant pour ouvrir le judas. Dès que Grage se montre lui-même ainsi que son argent, en ouvrant sa bourse, la porte est déverrouillée et tirée vers l'intérieur. Le Léodra noir peut alors pénétrer dans l'établissement.

Après un salut rapide au semi géant, le shaloar entre direction le comptoir en pas rapide. Si personne n'est présent, Grage prends la direction de sa chambre. sinon, la clef sera prise courtoisement en saluant la personne de garde avant d'aller dans la chambre pour y déposer l'épée légendaire et le gros sac à dos.

Le jeune Léodra noir se dirige vers le comptoir, qui est vide au début de son périple. Grage peut alors voir le même Mashra tacheté et en armure de cuir, qu'il avait vu lors du petit matin, se diriger vers lui et prendre place de l'autre coté du comptoir.

Grage n'a alors qu'à indiquer son désir de se rendre dans sa chambre pour recevoir la clé de sa porte, ornée d'une tête de lion. Le musculeux Mashra se montre déférent mais vigilant, tandis qu'il fournit la dite clé. Le Léodra peut ensuite rejoindre sa chambre proprement vide, bien que le lit ait été refait, et y laisser son épée légendaire et son sac à dos.

L'épée légendaire, sac à dos et épées une des épées longues qui est estampillées fort braise. La précaution est prise pour que toutes les armes portées qui seront confisquées par les gardes du patriarche ne soient pas estampillées Fort Braise. Le noiraud conserve sa bourse, une fiole d'un litre d'huile inflammable.

Tout le matériel est placé sur le lit, avec quelques poils du noiraud judicieusement et discrètement placés de façon à ce que, si quelqu'un touche au matériel du noiraud, cela soit visible à son retour. Tout cela est fait rapidement.

Ensuite, l'ex lieutenant redescend au comptoir, paie une nouvelle nuit d'avance tout en annonçant au garde.

" Je paie une nuit d'avance pour la même chambre et j'y ai laissé quelques affaires. Quel est le coût ? "

Bien que pressé, le léodra s'exprime à voix tenue et se montre silencieux dans ses mouvements pour ne pas déranger la clientèle à cette heure ci.

Le Mashra en armure de cuir revient à point nommé derrière le comptoir. Il regarde faire le jeune Léodra noir et reste immobile, déclarant d'une voix sûre et tranquille :

"Messire, vous avez déjà payé votre nuit à ma sœur. Je ne demande donc aucun règlement. Vous êtes libre d'occuper votre chambre selon vos désirs jusqu'à demain matin.

Ce n'est que dans le cas où vous prévoyez de passer la nuit et la journée suivante en dehors de cette hostellerie qu'il vous faudra prévoir le règlement de la nuit suivante."

" C'est ce que je prévois, effectivement. C'est la nuit prochaine que je souhaite régler maintenant. "  

Répond le Léodra du tac o tac.

" Et pour la garde de mes biens dans ma chambre. Vous dois-je quelque chose ou préférez-vous que je règle à votre sœur demain ? "

Le léodra fixe le frère de la belle mashrani, attendant la réponse.

Le vigoureux Mashra hoche alors la tête. Puis avec une lente aisance provenue de son aptitude martiale, il sort d'une main un gros cadastre du dessous du comptoir. Après l'avoir déposé sur le dessus du meuble, il tourne les pages d'une main jusqu'à la dernière page contenant des écritures. Son regard est passé alternativement du contenu du gros livre à la position du jeune Léodra. Il déclare ensuite :

"Fort bien, messire.

La nuit vous coûtera 2 Couronnes."

Et le Mashra conserve une posture droite, néanmoins prête à la défense.

Le Léodra fait comme à l'accoutumé, s'aidant de ses doigts pour compter le nombre de besant. Une fois la vingtième pièce posée, le sauveur range sa bourse, salut le mashra d'un signe de tête martial.

" Bonne soirée."

Puis d'un pas rapide mais léger pour ne pas faire de bruit, le solitaire se dirige vers la sortie.

Sitôt que le jeune Léodra a fini ses mots, le solide Mashra intervient calmement, avant que son interlocuteur ait pu se retourner :

"Messire, cela ne fait qu'une Couronne."

Il laisse pour l'instant la somme déposée sur le comptoir, bien en évidence.

Appréciant le côté discret et respectueux du guerrier mashra, le dit messire regarde les pièces, regarde les doigts de ses mains écartés façon visible pour l'occasion, puis, en silence, rajoute 20 besants supplémentaires selon le même procédé que précédemment..

Une fois cela fait, le Léodra huasse légèrement son menton en avant, interrogatif fixant le mashra, puis regarde les pièces et attend avant de ranger sa bourse.

"Le compte est bon", indique alors simplement le massif Mashra.

Ce dernier se contente alors de se courber légèrement, sans perdre de vue le musculeux Léodra qui lui fait face. Laissant les pièces de monnaie sur le comptoir devant lui.

A nouveau, un salut martial est adressé au mashra. La bourse est rangée et le chemin de la porte est pris d'un pas aussi rapide que silencieux. Avant de sortir, le massif guerrier se capuchonne et s'enveloppe de sa cape.

Puis avant que la porte ne s'ouvre, le solitaire est déjà sur ses gardes, les sens à l’affût.

C'est donc sur ses gardes que le solitaire emmitouflé pose le pied dehors... alors que la rue est silencieuse et vide.

La meilleure façon d'être discret, c'est d'éviter les autres dans un premier temps. C'est dans cet état d'esprit que le solitaire vigilant prend la direction des bas quartiers, préférant éviter le chemin qui mène à la porte sud et qui se trouve entre le secteur de deux familles.

Prudent et rapide, quand le Léodra est certain de ne pas être suivi depuis la sortie de l’hôtel, la direction des demeures luminescentes.

L'homme-félin prend donc au plus tôt la direction de l'ouest, par les rues les moins larges. Ses sens lui permettent de ne pas s'engager dans les rares venelles déjà occupées, ainsi que d'éviter les patrouilles de la garde.

Ce n'est qu'après plusieurs rues depuis l'hostellerie que Grage repère une filature sur les toits. Une silhouette humanoïde sombre le piste rapidement et discrètement. Le jeune Shaloar ne parvient pas à avoir un point de vue clair et dégagé sur son suiveur.

Continuant son chemin, le solitaire au pas rapide calcul un arrêt à un moment opportun, et surtout peu probable pour rendre difficile l'anticipation de cette brève pause par son poursuivant, pour utiliser utiliser son sens des totems.

Quelque soit le résultat, le sauveur reprend son chemin aussi rapidement que précédemment, conservant le cap de l'ouest (bas quartiers) pour le moment.

Le Shaloar choisit un intermède aux toits de même hauteur et ne contenant chacun qu'une cheminée, situées l'une proche de l'autre. Dès que le poursuivant aura dépassé ces cheminées, le jeune Léodra pourra plus aisément le localiser. L'Éclaireur-Dragon s'arrête subitement après avoir entendu les pas de son fileur au-delà des deux cheminées. A l'arrêt, il déclenche alors son Sens des Totems.

Il sent alors ses perceptions s'ajouter d'une zone en expansion très rapide sur une dizaine de mètres. Puis la zone se maintient. Il décèle une présence derrière lui, sur les toits de droite, à un peu plus de huit mètres. La présence est rendue nettement perceptible par son symbole ophidien. Un serpent.

Puis l'homme-félin rouvre les yeux et reprend sa marche. Les perceptions supplémentaires ont cessé dès l'ouverture des organes visuels.

Le noiraud s'interroge sur cette zone en expansion ressenti. Ce ressenti est-il identique aux précédentes utilisations du sens totemique ?

Toujours est-il que le chemin emprunté est connu du solitaire. Donc, le promeneur rapide cherche l'endroit favorable pour semer son poursuivant ophidien. Conservant le même rythme, l'ex lieutenant se prépare à sa manœuvre, sens à l'affût, quitte à sprinter et zigzaguer dans les rues pour réussir à distancer son poursuivant avant d'entrer en profondeur dans le quartier de la famille du patriarche.

Le jeune Léodra fait appel à sa mémoire et lutte pour réussir à se souvenir de scènes lointaines. Il finit par établir que cette sensation est familière de chacune de ses utilisations du sens totémique.

Le Shaloar repère des venelles sur sa gauche et y entre sans changer d'allure. Il accélère ensuite, profitant du faible temps où son poursuivant ne peut plus le distinguer. Il poursuit son accélération dans la rue suivante, jusqu'à s'engouffrer dans une autre ruelle étroite. Ensuite il ralentit et veille à se déplacer sans bruit pour perdre son poursuivant.

Il suffit ensuite au puissant homme-lion de faire appel par brefs instants à son Sens des Totems pour s'assurer qu'il n'est plus suivi. Quelques vérifications auditives et visuelles lui permettent de s'assurer qu'il ne fait plus la proie d'une filature. Ensuite, Grage peut se rendre au Quartier Sarzano en s'orientant vers le sud et en traversant un pont par-dessus la rivière.

L'épreuve du poursuivant passée, arrive maintenant le pont que le noiraud traverse sans hésitation de son pas rapide pour prendre la direction du sud, le quartier Sarzano.

Avant d'arriver dans le territoire du patriarche, le solitaire s'assure régulièrement de ne pas être suivi, tout comme d'éviter les ennuis.

Avec ses précautions, l'homme-félin ne ressent pas de nouvelles filatures. Après avoir traversé la rive sud du Quartier des Arènes, il arrive enfin à la bordure du Quartier Sarzano.

A suivre dans le Quartier Sarzano