En fin de nuit, Grage entre dans le quartier des indépendants...

Le vieux barman commence par ranger le Besant dans sa poche de tablier. Puis il fixe le grand Shaloar en posant ses deux mains à plat sur le comptoir. Et il lui rétorque, toujours aussi peu amène :

"Pour savoir, t'as qu'à aller voir."

Suite à la réponse, une pointe de sourire carnassier s'affiche sur une des joues du Léodra avec un air entendu. Après quoi, le gobelet est terminé en une gorgée.

Ensuite, le massif guerrier qui se prépare à partir, fait appel à sa mémoire pour savoir ou se trouve cette fameuse place.

Jet de Mémoire + Esprit méthodique + sagesse populaire + 1d20 = 8 +0 -5 +5 = 8.
La difficulté est de 10.

Grage se creuse la tête et parvient à se remémorer que les convois traversent le fleuve avant de sortir par la porte est. La place est donc sans doute sur la rive sud.

En enfilant ses gantelets, le massif Léodra lance s'adresse une dernière fois au tenancier avec un bref levé de menton.

" C'est d'l'aut'e côté d'la rive ? Non ? "

Viendra la tour du casque qui sera remis en place en regardant son interlocuteur pendant sa réponse, si réponse il y a.

Le vieux barman hoche la tête tout en répondant :

"Ouais... de l'aut' côté du premier pont d'puis la porte est."

Il garde sa position, appuyé sur ses deux bras, la mine toujours aussi revêche.

Le grand Léodra adresse un signe de tête bref et économe en guise de salutation au tenancier, puis se dirige vers la sortie. C'est avec les sens aux aguets et une promptitude à la réaction que la porte difficile à ouvrir sera ouverte.

Une fois dehors, si tout se passe bien, le pas assuré et la démarche vive, le massif guerrier se dirige vers le premier pont, puis la grande place des départs. Une pause est envisagée quand le pont sera franchie. Le curieux cherche à savoir comment les poursuivants font faire pour rester discrets quand le massif Léodra va brusquement marquer l'arrêt à l'extrémité opposée du pont, juste avant de poser un pied sur l'autre rive.

Alors que le grand Shaloar s'arrête après avoir traversé le large cours d'eau, il peut constater que de l'autre côté du pont le même homme qui le suit depuis le zénith ne prête aucun effort pour se dissimuler, devant régulièrement courir pour suivre l'allure du Léodra. Il parvient également à repérer les trois autres hommes qui suivent plus loin, mais à découvert, étant sur les quais.

Le spectacle de ses poursuivants est la seule distraction de l'homme lion qui reprend sa marche bon train, une fois certain qu'aucun autre poursuivant non repéré jusqu'à maintenant viendrait s'additionner aux quatre déjà repérés.

Toujours de son allure vive et assurée, observateur, l'homme lion va à la découverte, ou re-découverte, de cette grande place des départs.

Le vif Shaloar ne remarque aucun autre poursuivant dans ses déplacements.

Il finit rapidement par arriver au sein d'une grande place vide, où le vent épisodique se fait beaucoup plus sentir que dans les rues courbes du quartier des indépendants. Grage remarque rapidement qu'un des murs du pourtour de la place sert de zone d'affichage. Bon nombre d'affiches y sont collées.

Quelques passants rapides traversent la place. Quatre humains sont déjà en train d'observer les affiches. Trois d'entre eux sont bardés d'armes, ont des vêtements usés et portent des sacs à dos. Le dernier est mieux habillé et bien couvert, sans arme apparente. Les quatre individus semblent faire chacun bande à part, même s'ils sont contraints de se rapprocher tandis qu'ils déchiffrent les annonces.

Arrivée sur la grande place, le massif suivi fait sa halte le temps de son panoramique. Comme rien de particulier ne se présente à ses sens, décision est prise de continuer à faire tourner en bourrique ses poursuivants.

La décision est donc prise de suivre la grand route qui mène aux quartier des arènes. Vigilant, le pas reste vif et assuré.

Grage retraverse donc le pont pour se retrouver au nord du fleuve. Il constate rapidement qu'il est toujours suivi, par un fileur évident et trois autres qui essaient de se cacher tant bien que mal.

Il rejoint la grande rue qui longe le large cours d'eau, bondée en ce début d'après-midi.

La rue bondée n’arrêtera le massif guerrier que si les sources potentielles de défis ou d'ennuis perceptibles sont trop nombreuses. Le solitaire souhaite se montrer, mais seulement si cela ne lui attire pas d'ennuis majeur.

Donc, en commençant de descendre cette grande rue, de son pas vif, assurés, et tonnant pour faire écarter la foule sur son passage, le grand Léodra est vigilant, cherchant à éviter les gros bras suicidaires qui seraient capable de lui chercher querelles. au besoin, un itinéraire bis sera emprunté pour éviter les ennuis.

La direction est prise de l'hostellerie du Havre ronronnant. Si Jérémiah cherche à adresser un message écrit, le plus probable sera à l’hostellerie.

Le rapide Shandar devra ainsi changer cinq fois de rue pour passer dans une allée parallèle, évitant ainsi des guerriers de différents types, isolés ou en groupe, à l'aspect suffisamment dangereux et vindicatif pour le pousser à éviter les risques. L'un d'eux était un massif barbare bardé d'armes diverses presque aussi grand que lui, un autre était un Skraka à la mine revêche portant une massive épée plus épaisse qu'une lame à deux mains standard. Les trois autres étaient des groupes bruyants de guerriers plus ou moins bien habillés, le plus notable étant constitué manifestement d'écorcheurs tatoués et balafrés en train de vider collégialement des outres de boisson.

La tactique d'évasion porte ses fruits et le jeune Léodra parvient à traverser les différents quartiers jusqu'à atteindre l'hostellerie visée. Toujours suivi par les quatre mêmes fileurs...

Suite dans le Quartier des Arènes...