En fin de matinée, Grage revient dans le Quartier des Arènes.

Les rues du quartier d'habitude fort animée sont toutes aussi peu garnies que celles des quartiers que le jeune Shaloar vient de quitter. Le froid se fait ressentir malgré les mouvements rapides que s'impose le massif Léodra.

Le jeune Léodra, vigilant et prudent, à le pas moins rapide que d'habitude. Le temps est pris d'observer comment les gens sont vétu, surtout les guerriers.

Les armures ne protègent pas du froid, et il faut pouvoir conserver une bonne ampleur de mouvement sous les différentes couches de protection. C'est donc plus curieusement que les passants sont observés.

Les éventuels salut reçus sont rendus brièvement, de façon martiale.

Les rares passants croisés sont tous en apparence lourdement vêtus, enveloppés dans d'épaisses capes-manteaux. Peu semblent ouvertement armés, à part les petites escouades de la Garde. De même, les soldats de la Garde portent d'épais vêtements chauds sous leur cotte de maille, ce qui doit les rendre moins habiles. La grande majorité des quelques marcheurs rencontrés ne sont manifestement pas des hommes d'armes. Leurs vêtures usées indiquent également qu'ils ne semblent pas faire partie de la population la plus aisée.

Toujours curieux, le massif guerrier se damnde si le programme des arènes est maintenu en cette période froide. Donc, de façon vigilante et prudente, le massif guerrier va donc faire le tour des toutes les arènes.

Grage peut alors constater le peu de monde se déplaçant autour des quatre arènes. Principalement, des groupes de la Garde sillonnent la grande place et les rues environnantes. Et ce n'est alors qu'avec peu de surprise qu'il découvre au cours de ses déplacement que l'une après l'autre des arènes est fermée au public. Les guichets vendant des places tant pour les spectateurs que pour les participants sont vides.

Une question vient à l'esprit du Léodra : comment, de quoi vivent les mercenaires en cette période hivernale. L'ex lieutenant cherche dans sa mémoire si il existe des lieux ou des combats sont organisés dans des arènes plus petites,  plus confinées.

Les grandes tavernes sont aussi observées. Le sauveur ne se gène pas pour ouvrir, regarder à l'intérieur, et repartir pour affiner ses observations.

Le massif Shaloar commence donc sa visite des nombreuses tavernes et auberges du centre-ville. Il a à peine couvert en vain le quart du Quartier des Arènes qu'il constate les rues devenir plus passantes, même si l'habitude est conservée de ne pas s'approcher du Léodra noir. La destination des groupes de personnes sortant dans les rues est justement les auberges. Et Grage peut constater qu'ils s'installent pour prendre leur repas du midi.

Tous les constats du massif promeneur le place face à une réalité économique. La bourse se vide et les arènes sont fermées. Le retour à Fort Braise dans le grand froid va être plus compliqué que prévu.

Sans avoir encore décidé du lieu ou il va dormir avant de quitter la cité, le guerrier spirituel doit passer le temps en attendant la fin des invesguations du maîtres des routes.

Le choix est fait de continuer de se promerner dans les rues du quartier des arènes, façon vigilante et prudente, et de continuer à observer les citadins, les boutiques et autres.

Aux alentours du midi, le massif Shaloar constate que le froid est moins vif et plus supportable. Il se promène donc alors que les rues se vident, alors que les auberges s'emplissent. Puis quelques temps plus tard, ces auberges se vident peu à peu. Et les rues paraissent moins vides, sans atteindre le foisonnement des jours précédents. Mais comme d'habitude, les passants évitent de passer proche du Léodra noir. Un bon nombre de quidams prend bien soin de le saluer.

Puis au début de l'après-midi, de courtes rafales de vent violent et glacial se lèvent, poussant la populace à se trouver un abri. Les rues se vident rapidement.

Et peu après, des coups de tonnerre retentissent, bientôt accompagnés d'éclairs...

Avant de se diriger vers l'hostellerie, le solitaire se place au centre des grandes rues dégagées pour braver les courtes rafales de vent violent et glacial. Ensuite, prudent et assuré, l'ex marcheur grimpe sur les toits sans faire le malin, sécurisant ses prises et ses appuis. La volonté du survivant est prendre une première mesure avant son retour à Fort Braise, sans la protection des murailles et des batisses.

Une fois cela fait, de retour sur le plancher des smilodons, le sauveur retourne dans son hostellerie favorite pour sa dernière nuit. Si une personne est vue en difficulté à cause de la tempète, le shaloar se garde la possibilité de l'assister.

Sinon, et dès son arrivée, la porte de l'ohostellerie sera martelée suffisamment fort pour être certain d 'être entendu par le portier.

Et donc, avant que le massif Shaloar n'ait eu le temps de rejoindre l'hostellerie, la pluie se met à tomber violemment. C'est donc complètement détrempé et empli d'irritations due à l'acidité que Grage atteint la porte de l'hôtel. Les forts martèlements seront nécessaires pour voir s'ouvrir le judas.

Aussitôt qu'il est reconnu, la porte s'ouvre et est retenue ouverte d'une poigne ferme par le Semi-Géant.

Comme à l'accoutumé, le félin trempé pénètre au mieux afin de faliciter le travail du portier. Mais contrairement à ses habitudes, le massif Léodra attend que la porte soit refermée avant de s'adresser au semi géant sans se diriger vers le comptoir :

" Salut. J'peux entrer dans cet état ? "

Observateur et interrogatif, la réponse est attendu.

Le puissant Semi-Géant écarquille les yeux, puis réfléchit un instant, et il finit par répondre :

"Bah... vu qu'il pleut dehors, t'as pas trop le choix, non ?... Ho ! Désolé, vous n'avez pas trop le choix, non ?"

Et le corpulent garde de porte esquisse un sourire exagéré visant à gagne la sympathie de son interlocuteur. Il est clair que le Semi-Géant se sent passablement honteux.

Face à l'évidence de la réponse, le jeune blagueur ne peut que sourire avant de reprendre d'un ton amical.

" Je m'suis mal exprimé l'ami. Y a t'il un endroit pour s'égoutter avant d'aller jusqu'au comptoir ? J'veux pas salir de trop. "

Les réactions du portier sont observées

"Ha ! Oui, tenez !", s'exclame le cordialement outrancier Semi-Géant.

Et il saisit sur un présentoir accroché au mur non loin de la porte un linge duveteux. Pour le proposer en s'inclinant et en pliant le genou au jeune Shaloar lui faisant face. Il s'agit d'une serviette de grande taille.

" Merci "

Répond le Léodra un peu surpris par les manières du portier. Attrappant la grande serviette pour éponger au mieux toute la flotte acide qui ruisselle de sa panoplie, la serviette est accrochée à sa place une fois le labeur terminé.

Un salut de la tête est adressé au semi géant avant de se diriger vers le comptoir d'un pas assuré.

Quelques légers bruits de parole émanent de la salle d'à côté, sur la gauche, à travers le rideau de perles de l'arche à gauche.

La superbe Mashrani noire est de faction derrière son comptoir. Elle incline la tête posément tout en déclarant :

"Mes salutations, seigneur."

" Salutations. "

réponds le jeune dignement, se gardant bien de laisser son regard vagabonder sur les charmes de la somptueuse hotesse.

" La chambre du Lion rugissant est-elle disponible ? "

La belle Mashrani noire répond avec une mine désolée :

"Hélas non, seigneur.

Et je ne vais avoir aucune chambre de disponible. En cette période de l'année, nous sommes rapidement plein. Et pour plusieurs mois."

Le réprouvé fixe son interlocutrice, sérieusement inquisiteur. Après quelques brefs instants, le réprouvé finit par répondre avec une expression entendue :

" Bien. La volonté des anciens est entendue. Je continuerais de les protéger malgré eux. J'ai été bien accueilli, bien servi et je vous en remercie. Bonne continuation. "

Un salut martial, bref mais sincère, est adressé à la belle mashrani. Et c'est sans attendre de réponse, que le Léodra pivote et s'en retourne vers la porte d'entrée.

Une fois proche de la porte, un signe de tête est adressé au semi géant pour qu'il ouvre la porte. Les éléments sont pret à être bravés. dès que la porte est ouverte, l'homme lion adresse un dernier salut au portier, l'esprit est déjà focalisé sur l'extérieur et ses dangers.

La belle Mashrani s'incline vers le fier Léodra en joignant ses mais devant elle et reste penchée jusqu'à son départ.

Le Semi-Géant a tout d'abord une expression surprise, puis il ouvre rapidement la porte en répondant au salut de façon martiale.

Et Grage se prend la pluie glaciale agitée par les vents dans la face.

L'encapuchonné de dirige vers la taverne dans laquelle il a bu un verre avec Vivien triple etreintes. Les murs sont longés pour éviter les vents, les couverts de toits sont utilisés pour éviter la pluie.

Le pas rapide et décidé, l'homme lion n'en reste pas moins attentif et prudent pendant sa progression.

Les précautions prises se révèlent avoir un succès mitigé : les vents, parfois tournants, viennent déranger irrégulièrement Grage pendant ses déplacements. Et la pluie revient régulièrement le tremper. Le seul avantage est que les rues sont à nouveau principalement vides. Le peu de personnes croisées sont vues en train de courir. Et pas le moindre membre de la Garde ne montre le bout de son nez.

Et le massif Shaloar est à nouveau détrempé et irrité par l'acide quand il atteint enfin la taverne souhaitée.

L'homme lion se dirige vers l'entrée principale de catta auberge. Si la porte n'est pas fermée à clef, elle sera franchie rapidement, le premier réflexe étant d'inspecter l'intetérieur du lieu.

Si elle est fermée, ce qui est possible vu l'heure, le solitaire se dirige à grand pas vers la porte de service, espérant que celle ci ne soit pas fermée à clef.

La porte d'entrée s'ouvre sans résistance, et le massif Shaloar peut constater que la taverne est peu emplie : seuls trois clients se partagent la grande salle. Chacun est assis à une table différente de coin. Deux humains et un mutant. L'un des deux humains a une corpulence assez frêle, mal dissimulée par les épaisseurs de vêtements et la cape-manteau. Les deux autres clients ont une carrure plus que respectable pour des humains. Le mutant a été identifié de suite à cause de sa mâchoire hypertrophiée, ne contenant que des canines toujours apparentes. L'humain et le mutant portent des pièces d'armure métalliques à l'aspect usé. Bon nombre d'armes semblent avoir été déposées près d'eux. Les tables occupées sont les deux tables de coin au bout à gauche et la table de coin côté comptoir à droite contre le mur du fond.

L'aubergiste, le même homme moustachu d'une trentaine d'années, un peu ventripotent, a un grand sourire forcé et accueillant en direction de Grage.

"Bonjour ! Sale temps, hein ?"