Dès qu'il commence à sprinter,

Grage contemple la différence de vitesse entre lui et ses poursuivants. Même si les quatre fileurs sont nettement plus rapides que la moyenne des humains de la cité, le jeune Shaloar conserve l'avantage. Il finit donc par semer totalement les quatre gêneurs.

Ceci fait, le Léodra noir constate que le jour est bientôt à son terme. La luminosité décroit.

La première direction prise est celle de l'hostellerie. Une fois les fileurs semés et une courte distance est toujours parcourue dans cette direction, histoire de.


Une fois proche de l'hostellerie, le shaloar bifurque par des venelles vers L'ouest pour arriver dans cet endroit du quartier ou les rues qui ne sont pas immédiatement proches au nord-ouest. Les indications de l'insectoïde étant sommaire, le Léodra se fait observateur en arpentant les rues. Qui dit clientèle huppée, dit hommes accompagné de miliciens ou bien habillés et équipés, et puis, connaissant le maître des routes, peut-être des indications, des indices ou sa personne seront visible.

Une fois débarrassé de son cortège de poursuivants, Grage peut constater que les rues du quartier sont nettement moins bondées que plus tôt dans la journée. En arpentant le nord-ouest du quartier, il finit par trouver un bâtiment dont la porte renforcée de métal est surmontée par une enseigne représentant une femme voilée, recouverte d'une cape-manteau, en plein mouvement d'esquive et regardant derrière elle. Aucune autre signalisation n'est discernable sur la demeure aux murs épais et ne disposant de fenêtres qu'aux trois étages.

Le porteur de claymores se dit qu'il faut bien commencer par un endroit. Alors que l’œil du gardien est quasi clos, l'homme lion ajuste sa tenue avant de frapper trois coups à la porte renforcée de métal.

Vigilant, le shaloar se tient prêt à montrer sa bourse.

Le vif Shaloar n'a pas à attendre longtemps : le judas s'ouvre et laisse apparaître deux yeux verts entourés de peau littéralement blanche. L'individu a visiblement de l'étoffe autour des yeux, son visage est sans doute masqué.

Toujours est-il que l'individu attend sans dire un mot, fixant le Léodra noir qui lui fait face.

Ne comprenant pas la situation, et ne recevant pas de consignes comme il a l'habitude d'en recevoir, le Shaloar attend patiemment.

Le temps s'écoule...

Et subitement, le judas est refermé. Et la porte reste close.

Ne comprenant pas ce que veut le portier, le Léodra reste médusé quelques instants. Sans faire plus de bruit, le jeunot s'en va quelques pas de maison plus loin pour observer les éventuels entrants et leur façon de faire.

Si la présence du massif homme lion, qui tente de dissimuler sa présence au mieux, nuit à la bonne entrée des personnes, alors la direction de l'hostellerie sera prise.

Pour se dissimuler, le jeune Shaloar est obligé de se rendre à plus de 100 mètres sur la gauche de l'entrée pour se placer à l'entrée d'une ruelle.

Le Quartier des Arènes est hélas agencé de façon trop régulière pour permettre de fréquentes opportunités de caches discrètes...

chemin faisant pour se placer au meilleur endroit, même si c'est loin, le solitaire observe l'agencement du secteur. Bien souvent, les tavernes son protégées par des miliciens placés à l'extérieur. Ou peuvent-ils bien être pour celle ci.

Dans ses souvenirs, Grage trouve le contraire de ses déductions : le Quartier des Arènes est protégé principalement par la Garde, car n'étant pas sous la juridiction officielle d'une famille. Et parfois par des escouades issues de la famille Tékélitt, qui se chargent principalement des châtiments envers les malfaisants nuisant aux commerces ayant reçu leur protection. Ainsi les miliciens y sont plutôt rares, contrairement au quartier des indépendants.

Ce que semble confirmer son observation : le jeune Shaloar ne détecte aucun guerrier de faction dans la rue.

Par contre, une fois arrivé à la ruelle, il remarque un individu, vêtu chaudement mais simplement, s'enfoncer dans l'étroit passage entre les bâtiments dès que le Léodra noir s'approche. L'humain a le visage masqué.

Arrivé à la ruelle, le massif guerrier hésite entre suivre l'humain masqué qui ne ressemble à rien de plus qu'un humain masqué, ou, observer l'entrée de la taverne au vigile silencieux.

La taverne ne s'envolera pas et donc, la curiosité bascule pour l'humain. Le Léodra vigilant va donc emboîter le pas au masqué. C'est par le côté opposé de la rue à l'étroit passage que le solitaire début son approche visuel et prudente.

Le déambulateur masqué regarde fréquemment derrière lui et stoppe subitement son regard sur l'homme-félin. Et l'instant d'après, il se met à courir pour s'éloigner.

L'humain s'est engouffré dans une rue à l'étroit passage, le quartier est sous légère mais efficace surveillance Tekelitt, le masqué est certainement client du lieu de rendez-vous.

Si l'humain est rattrapable avant sa sortie du passage étroit, le Shaloar tente le tout pour le tout et opte pour un sprint poursuite.

Sinon, par précaution, l'homme lion ne tente rien.

Vigilant , le sauveur fait attention à une éventuelle embuscade.

Dans ce quartier bien ordonné, la ruelle est droite. Et Grage constate qu'il ne peut tout au plus pas distinguer ce qui se trouve dans la rue à l'autre bout de la venelle. Donc il engage la poursuite !

L'humain est surprenamment véloce et le Shaloar ne parvient à le rattraper que quelques mètres avant la fin de la ruelle.

Le fait que l'humain soit très véloce peut sous entendre que d'autres capacités peuvent, elles aussi, être surprenantes pour un humain. Le manque de panique chez le poursuivi montre que la prudence doit être de mise. Dès que le guerrier spirituel remarque ces détails, les capacités spéciales sont activées :  

Activation Pouvoirs : Augmentation Perception + Volonté + Force + Rapidité + Adresse

Ensuite, tout va beaucoup plus vite, surtout pour le Léodra. L'humain sera stoppé en manchette au niveau de l'abdomen pour être ramené au point d'entrée de la dite à vitesse de sprint. Le coup à l'abdomen à pour objectif de couper le souffle et, le ramener en arrière à grande vitesse, doit l’empêcher de reprendre et ses appuis ainsi que ses esprits.

Pendant le trajet, le massif guerrier surboosté utilise ses sens pour vérifier que nul ne l'observe et aussi, inspecter l'équipement de l'humain avant l'arrivée à destination.

Le fuyard est surpris par la brusque accélération du massif Shaloar. Il est saisi et trainé sans peine en arrière, expirant bruyamment et essayant de reprendre son souffle.

Le nez et les yeux du jeune Léodra ne repèrent aucune présence alertée dans les rues proches, même si du mouvement sans précipitation et des conversations y ont lieu ainsi qu'à l'intérieur des demeures proches.

Installé au mieux dans la ruelle, le massif guerrier retire rapidement les éventuelles armes de l'humain tout en grondant façon ténue et menaçante :

" Tu vas ou ? brigand masqué ! pour faire quoi ? "

Après retirage de ses armes, l'humain est plaqué au sol, face contre terre. Les vêtements sont utilisés pour entraver les bras en arrière et le pantalon baissé pour les jambes.

A une vitesse hallucinante, Grage trouve le poignard dissimulé dans le dos et retenu par la ceinture de l'homme masqué. Il s'agit manifestement de la seule arme disponible. Tout aussi promptement, la victime est plaquée au sol et ses mouvements entravés.

Et à nouveau le Shaloar constate que la parole est bien lente en comparaison de ses actions : l'homme est à terre en mauvaise posture avant que l'homme-lion ait fini de parler. Il a d'ailleurs fallu que le jeune Léodra se reprenne après quelques syllabes pour parler lentement à dessein.

Aussitôt, Grage sent une odeur d'urine lui emplir les narines. Son prisonnier n'a manifestement pas réussi à se retenir. Ce dernier s'exclame alors, à toute petite voix, clairement effrayée :

"Qu'est-c' qui t' prend ? J' suis un Klogauer ! Laiss'-moi !"

Une fois l'entrave assurée, le Léodra reste bien dressé, un pied sur l'homme à terre. Plus l'humain tente de se débattre, plus le poids du Léodra se fera lourd.

" C'est quoi un Klagoeur ? Ca s'mange ? Pourquoi l'masque ? Pourquoi t'es enfuis quand tu m'as vu ? "

Fin d'utilisation des capacités spéciales

Ayant pu récupérer en fin d'après-midi, Grage subit seulement un malus général de -1 de fatigue, compensé par son niveau 2 d'Endurci.

L'humain continue de se débattre, sans trop de succès. Sa voix enfle, passant directement au cri :

"Mais bordel ! J' sais qui t'es ! T' fous pas d' moi !"

Grage peut noter que le faible brouhaha environnant cesse.

Le massif guerrier n'apprécie guère le silence environnant sans comprendre pourquoi l'individu est masqué.

" Ok, mais fuis pas la prochaine fois que tu m'vois. C'est pas toi que je chasse. "

Et sans attendre son reste, le massif guerrier quitte la ruelle de son pas vif et assuré, laissant le masqué à la reprise de ses émotions. Etant donné qu'il s'est pissé dessus, la fierté devrait le pousser à se taire. tout du moins, c'est ce que pense le sauveur.

De mauvais poil par la situation et le fait d'être resté devant une porte close à l'estaminet, le shaloar prend la direction de l'hostellerie. Les sens sont à l'affût, et les réflexions vont bon train, surtout à l'encontre du parfumeur qui n'a pas dis au Léodra la démarche à suivre pour rentrer dans le lieu de rendez-vous.

L'humain en reste surpris, ne s'attendant manifestement pas à être laissé libre et indemne. Dès que l'effet de la surprise se dissipe, il réajuste rapidement ses vêtements et s'enfuit en courant dans le sens opposé.

Le Shaloar excédé n'a pas une longue route à suivre pour rejoindre l'hostellerie. Il se trouve bientôt en vue de la porte de l'établissement, sans avoir été gêné par les quelques occupants des rues affairés ou en plein trajet d'un bon pas. Comme d'habitude, les simples humains font un écart pour éviter de se trouver trop proche du Léodra noir.

Le coucher de l'Œil du Gardien est maintenant proche...

Arrivé à l'hostellerie, le noiraud frappe et attend patiemment, l'air peu amène.

Les poursuivants doivent être quelques part, dans le décor. Le solitaire n'y prête pas attention.

Ne prêtant en effet aucune attention à son environnement, le Shaloar excédé voit le judas s'ouvrir sur deux gros yeux qui l'observent un court instant. Le judas se referme.

La porte s'ouvre et le Semi-Géant s'écarte pour laisser le passage.