Grage arrive à petites foulées épuisées dans l'enceinte.

Après ces essais fatiguant, le massif allongé va se rendormir pour récupérer et aussi pour laisser ses femelles fatiguées tranquille. Un nouveau sommeil récupérateur est recherché.

Grage somnole mais ne se rendort pas. Il semble avoir déjà eu son content de sommeil.

Le principal, c'est de rester en repos complet pour récupérer.

Une fois en forme, si les Léodranis n'ont toujours pas donné signe de réveil, le Shaloar va tenter une seconde évasion en prenant son temps pour éviter de les réveiller.

Le temps passe...

Grage se trouve toujours en pleine obscurité quand il se sent reposé, à nouveau en pleine forme. Les deux Léodranis continuent de dormir à poings fermés. A force de mouvements lents et légers, le jeune Léodra finit par parvenir à se libérer de ses femelles et à se lever.

Satisfait d'être libre sans avoir dérangée ses Léodranis, le shaloar utilise son phare portatif pour générer une très faible lueur en cône dans la direction opposée du lieu de couche. Juste ce qu'il faut pour voir et ne pas faire de bruit quand il bouge avec lenteur et prudence.

Grage prends le temps d'inspecter la grotte. Si les chasseuses sont rentrées tardivement, elles n'ont peu être pas pris la peine de bien ranger leur affaire, et le fruit de leur chasse doit peut-être se trouver quelque part. Les vêtements féminin peuvent aussi être un indicateur de ce qu'elles ont pu subir si elles se sont trouvées prise sous l'averse pendant quelques temps.

Ensuite, la direction de la sortie est prise. Au passage, l'épée légendaire est attrapée précautionneusement pour ne pas faire de bruit. Le Shaloar veut estimer l'horaire de façon approximative et se faire une première idée de la météo.

Pendant son inspection, Grage ne trouve que des vêtements et fourrures encore humides, ainsi que les armes habituelles des Léodranis. Aucun gibier et aucune peau.

Une fois à l'extérieur, le jeune Léodra constate comme toujours que le couvert nuageux empêche de nuit d'estimer le temps passé, n'offrant aucun élément sur lequel se fier. Grage estime donc simplement qu'il fait encore nuit...

S'il fait encore nuit, tout va bien. Comme il ne pleut pas, le jeune guerrier se force à s’entraîner à l’extérieur sans son armure. Bien sur, le massif guerrier reste à quelques pas de l'entrée de tanière au cas ou et, pendant ses exercices, se montre très vigilant. De temps à autres, le prédateur va jeter un oeil dans la grotte sans faire de bruit juste pour voir si les dormeuses se réveillent.

Cela va durer jusqu'à ce que l'aube s'approche, ou que les Léodranis donnent signe de vie.

Le temps passe...

Grage peut constater qu'il est le seul habitant du Marché Extérieur à être debout, si l'on exclue les gardes postés sur la barricade ou patrouillant autour du village marchand.

Et alors que le jour ne s'est toujours pas levé, le jeune Léodra peut constater que Charina et Sadriska s'éveillent. Les deux femelles s'étirent en baillant, avant de se lever.

' Enfin ! ' C'est ce qui est pensé par le mâle qui veut se débarasser au plus vite de la corvée des papiers à remplir. Mais avant toute chose, le bonjour.

Le guerrier pose son épée ou elle était comme elle était avant d'aller accueillir le réveil des Léodranis avec des ronrons. Le jeune a quelque chose en tête, mais d'abord, les câlins du matin pour ses deux félines. Il y a encore le temps avant que l'Oeil du Gardien ne s'ouvre.

Comme d'habitude, les Léodranis sont observées.

Les câlins durent plus longtemps avec Sadriska qu'avec Charina, qui affiche une mine préoccupée. Les deux Léodranis s'étant levées, Grage ne peut profiter du couchage et les câlins se retrouvent à être des plus courts.

Charina finit par demander, perplexe :

"Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu sommeilles en fin d'après-midi ?"

Sous l'effet de la question, le jeune se dresse d'une galipette tonique et se dirige vers son sac. Tout en prenant les papiers, le jeune commence par répondre à la question d'une façon aussi sincère que naturelle.

" J'étais fatigué. "

Puis, sortant les papiers de son sac,  le shaloar enchaîne sans laisser de temps mort avec un aplomb plus sérieux.

" Il faut que vous me remplissiez ces papiers maintenant. Je dois les apporter au plus vite pour que vous deveniez citoyennes de Fort Braise avec un accès dans la cité du cratère. J'ai aussi demandé une grotte avec une porte dont je dois prendre possession aujourd'hui ou demain.

Ah. J'ai un humain à vous présenter dès que Fort Braise aura ouvert ses portes. Il s’appelle Miloz, C'est le tenancier de l'Auberge du Renard Piteux situé au deuxième cercle dans Fort Braise. Il a entendu parler de vos chasses et il est intéressé autant qu'il est intéressant. Son Auberge est l'endroit ou de nombreux guerriers vont manger, y compris certains maîtres des ordres, et il est d’excellent conseil.  "

Le shaloar tend dignement les papiers à remplir à sa favorite.

Charina penche la tête de côté, interloquée. Puis elle demande :

"Fatigué par quoi ?"

Elle se décide alors à prendre les papiers, les regarde rapidement puis les tend à Sadriska, qui s'empresse de les observer en détail.

Charina redresse la tête et fronce les sourcils, demandant :

"Citoyennes de Fort-Braise ? Pour quoi faire ? Nous ne serons les citoyennes que du territoire que tu te formeras un jour. Cette grotte nous suffit pour l'instant.

Le problème qui se pose n'est pas le logement, mais la nourriture. La chasse devient bien plus difficile : l'automne commence à imposer ses lois. Il va nous falloir trouver une autre méthode pour nous nourrir. Comment fais-tu ici ?"

Elle attend désormais la réponse de Grage, en ayant ignoré toute la présentation de Miloz. Pendant ce temps, Sadriska semble absorbée par l'étude des documents.

Le Léodra écoute attentivement sa favorite à qui il accorde un crédit particulier. Plutot que de répondre spontanément, le jeune prend le temps de réfléchir, regardant la fauve féline dans les yeux à la recherche de non dits. C'est avec sérieux, et la sincérité pour laquelle il a été choisi par ses Léodrani, que le prédateur répond :

" Ainsi tu as oublié. Je ne me souviens pas de mon passé. Et à t'entendre, je dois t'avouer que je ne sais pas par ou commencer mon propos. Je vais essayer de répondre au mieux à tes interrogations.

Fatigué parce que j'ai parcouru en en moins d'un quart de journée ce qu'un humain mettrais plus d'une journée à faire.

Citoyenne de Fort Braise pour que vous soyez protégées de la météo hivernale. Tu m'as toi-même dit que ce logement n'était pas convenable sans plus d'indications. Alors je cherche des solutions à ma façon.

Comment je fais ici... Je t'ai déjà dit que je suis amnésique. Tout au plus, je peux deviner ce que j'ai fais au travers de certains récits. Ma vie reste gravée dans ma mémoire depuis le début de la fonte des neiges de cette saison. Je chasse en tout lieu et en tout endroit. Parfois, je mange dans une cantine militaire ou une auberge. La plupart du temps, je suis dans l'accomplissement de mon devoir. Je ne connais Fort Braise que très peu car depuis la fonte des neiges, tout le temps, je suis dans l'accomplissement de mon devoir.

Pour te préciser à quel point j'ai oublié. Avant hier, quand je suis rentré en vous disant que je ne vous méritais pas, c'est parce que j'ai échappé à la mort de façon honteuse. Je me suis retrouvé coincé sous l'orage. Coincé !  Sous un abri de fortune que j'ai fabriqué à la va vite. C'est un miracle que je sois encore en vie tant j'ai eu les poils roussis par les éclairs. Avant hier, je ne me souvenais de la force d'un orage en cette période.

Je fais de mon mieux pour honorer mon engagement envers vous. Mais je maintiens que seule la discussion nous permettra de vaincre nos incompréhensions mutuelles. "

Charina hoche la tête d'un air convaincu :

"D'accord.

Citoyennes de Fort-Braise pour l'hiver, cela me va. Je crois comprendre que tu n'es pas qu'un résident du Marché Extérieur. Tu habites déjà dans Fort-Braise, n'est-ce-pas ?

Mais même si nous recevons un habitat plus séant, plus confortable, il nous reste le problème de nous nourrir pendant les saisons à venir. As-tu des solutions à proposer ?"

Sadriska agite alors les documents et montre d'une griffe un point particulier, en poussant des souffles rauques.

Toujours attentif, conservant une digne posture, le Léodra ne fait pas état des souffles rauques de la liseuse. Bien que curieux, l'attention est donnée à la favorite et la réponse se fait posément, après un instant de silence.

" J'y travaille. Je cherche les refuges à gibier et je finirais par en trouver.

Pour vous, il y a la Confrérie de la Chasse. Je t'invite à questionner Miloz à ce sujet. Il vous renseignera mieux que moi sur leur mode d'organisation qui semble particulier, ou il vous recommandera quelqu'un. Vos talents de chasseuses sont remarqués, ne gaspille les fruits de cette bonne réputation par un excès d'humeur. "

Un court silence et un froncement de sourcil viennent appuyer cette dernière remarque.

"  Les sorties à l'extérieur de Fort Braise sont possible pendant la froide saison. Je n'en connais pas les conditions. Il faut gagner la confiance du Guet ou du Conseil Volcanique pour les sorties. La aussi, je t'invite à questionner Miloz. Je n'ai pas meilleure contact pour que vous puissiez faire un choix de vie qui vous convienne.

Enfin, je t'ai déjà dit, lors d'une précédente conversation, que je n'ai pas de territoire. Ce qui sous entend que je n'ai pas de demeure, de grotte ou de logement. Je vis là ou je suis, et là ou je suis, c'est chez moi. Demander un logement, je le fais pour vous, pas pour moi. "

La dernière phrase est dite sur le ton d'un sacrifice coûteux qui sonne comme un engagement.

"  Et si je n'ai pas le choix, pour honorer mon engagement envers vous, je vendrais cette armure. "

Charina fronce les sourcils et demande avec un air perplexe :

"Tu te contredis toi-même. Tu dis ne pas avoir de demeure et juste après tu affirmes que tu es chez toi là où tu te trouves.

Ta dernière affirmation est déjà fausse en elle-même : quand tu te trouves à Tradisgantia, tu n'es pas chez toi. De même quand tu te trouves dans certaines forteresses.

Et si tu n'habites pas Fort-Braise, comment fais-tu pour y entrer, pour y être accepté ?"

Pendant le même temps, Sadriska baisse le bras et la tête, déçue, et attend.

Toujours attentif, le prédateur sourit d'intérêt suite aux paroles entendues et la réponse n'a de but que d'approfondir ses connaissance sur son statut. C'est posément que la réponse se fait entendre :

" Ce qui était mon mode de vie avant notre rencontre est conforté par mon statut de Réprouvé. La ou je suis, je suis chez moi. Nul besoin de l'aval de mes frères Léodras pour être, à moins qu'ils ne renient les traditions.

Même à Tradisgantia, au sein de ce qui semble être le territoire de Grand Frère, Kentarrak Le Roux, le survivant du cataclysme, je suis. Il m'a toujours accepté comme tel. Je suis humblement fier de lui avoir sauvé la vie lors de la grande bataille ou nous avons combattu ensemble.

A moins que tu disposes d'une informations contraire, informations que je suis prêt à entendre. "

Quand il parle de Kentarrak, le timbre de voix et l'attitude dénote une franc respect et une grande fierté d'être des siens.

Charina hausse un sourcil étonné et répond aussitôt :

"Qui t'a donc fait croire que tu pouvais ignorer les territoires des autres Léodras mâles ?

Et en tant que Réprouvé, tu dois plutôt comprendre que tu n'es nulle part chez toi. Tant que tu n'as pas établi ton propre territoire. Etre Réprouvé ne te place pas hors de nos lois. Cela ne te place que hors de l'éducation habituelle des Léodras. Ne te monte pas la tête sur ton importance. Car c'est justement l'inverse, tu ne reçois aucune importance et ce : pour pouvoir évaluer correctement notre société."

L'expression de la Léodrani indique l'importance qu'elle prête à ses propos. Sadriska écoute attentivement, se refaisant discrète.

Le mâle se montre satisfait d'entendre cette version à laquelle il prête grande importance. Cependant, l'expression sérieuse du visage affiche une pointe de scepticisme. Les paroles sont analysées avant que la réponse ne se fasse entendre d'un franc sérieux :

" Je te remercie pour cette version claire et engageante. Peut-être ais-je mal interprété les propos des anciens du clan Mashra.

Sais-tu si il existe des écrits sur les traditions des Shaloars ? "

Le Léodra se fait observateur autant qu'il est intéressé par le sujet.

Charina a alors un mince sourire. Elle répond peu après :

"Non. A ma connaissance, il n'existe aucun écrit sur nos traditions. Car nos traditions nous poussent à nous reposer sur le Clan Mashra pour savoir notre passé. Ainsi nul ne peut nous voler notre savoir de Clans à notre insu.

Et sinon, pour Fort-Braise, comment fais-tu pour y entrer ?"

Sadriska est restée discrète pendant l'échange. Elle redresse néanmoins la tête, le regard intéressé, quand Charina pose sa question.

Le digne auditeur est intrigué par le début des propos entendus. Sondant e regard de sa favorite toujours en réfléchissant, le jeune met un peu plus de temps que précédemment pour se faire entendre. La réponse à la question est mécanique :

" Il faut emprunter le défilé pour se rendre dans Fort-Braise. "

Pour laisser place au sujet qui préoccupe le réprouvé.

" Ainsi, tu es en train de me dire que la 'Mémoire Shaloar 'est gardée par les Mashras. Qu'il n'existe aucun écrit, aucune autre source. C'est bien cela ?

Comment peux-tu être certaine que nul ne peut voler le savoir des Clans ? Les Mashra sont-ils à l'abri de l'espionnage ? Leur mort ne peuvent pas être interrogés par des sorciers ? Comment peux-tu être aussi affirmative ? "

Le guerrier sonde les réaction autant qu'il attend la réponse.

Charina répond par un franc mouvement de tête affirmatif avant d'ajouter :

"En effet. La mémoire Shaloar est gardée par les Mashras. Tel est leur rôle.

Et je n'ai pas affirmé que nul ne peut voler le savoir des Clans. Ce que j'ai affirmé est qu'il ne peut être volé à notre insu. Et c'est alors à tous les Clans de faire peser notre juste vengeance.

Ceci nous est transmis depuis avant le Cataclysme. Alors il existe peut-être de nouvelles conditions qui nécessiteraient une remise à jour de notre société. Et c'est là ton rôle, Grage Niark, si tu ne l'as toujours pas compris.

Mais tant que tu n'auras pas fait apporter les changements nécessaires, ce sont les anciennes lois qui prévalent."

Elle souffle pour perdre de sa gravité, et demande :

"Et si tu cessais de nous prendre pour des idiotes à propos de Fort-Braise ? Alors explique-nous comment tu entres et sort de Fort-Braise sans y appartenir ou sans y avoir de logement. Aurais-tu un statut particulier ? De ce que nous avons appris, les étrangers sont limités au Marché Extérieur."

Sadriska écoute sans intervenir, un peu perdue. Puis elle hoche vigoureusement la tête quand le sujet revient à Fort-Braise.

Le shaloar opine lentement du chef pour marquer son entente des propos jusqu'au souffle. La, les sourcils se froncent d'une légère sévérité passagère. Le regard du mâle passe sur Sadriska et un agréable sourire apparaît en réponse aux hochements de tête perçues.

Regardant à nouveau sa favorite, le jeune reprend avec un aplomb posé invitant au calme

" Si un jour, je venais à te prendre pour une idiote, tu le sauras rapidement et sans détour. "

Après une courte pose pour appuyer son propos, la suite ne tarde pas.

" Je veux bien vous conter une partie de mon histoire, celle dont je me souviens. Ce qui vous aidera certainement à mieux cerner ma position à Fort Braise. Mais je ne le ferais que si tu cesses de vouloir me mordre à chacune de tes interprétations. Le dialogue Charina. Es-tu d'accord ? "

Charina reste surprise par la première réponse de Grage. Elle semble réfléchir et cela la mène à se placer une main sur le dessus de son visage, se camouflant les yeux tout en baissant la tête. Elle secoue ensuite la tête, puis fixe de nouveau le jeune Léodra en retirant sa main. Elle s'incline alors et parle d'un ton déférent :

"Je suis désolée si mon attitude t'a paru hostile. J'essaierai de faire attention à l'avenir.

J'approuve le dialogue, aussi je tiens à ce que ce fait te soit bien clair, Grage Niark."

Sadriska reste statufiée devant la scène qui se déroule. Son regard écarquillé trahit son incompréhension des événements.

Le sérieux du Léodra fait place à un sourire franc et reconnaissant. Puis, les nasaux du prédateur bouge de droite à gauche tandis qu'il commence à chercher ses mots. Le monologue qui suit est un récit calme et posé. Le regard du massif parleur oscille entre ses deux Léodranis, avec une préférence pour sa favorite.

" Je me souviens de deux éveils, donc deux amnésies.

La seconde, s'était après la grande bataille. Peu de temps avant notre rencontre. Elle est moins forte que le première dans le sens ou tous mes souvenirs ne se sont pas envolés. Il m'en reste quelques parcelles. C'est donc avec ces morceaux de souvenirs entremêlés de récits que je vais résumer mon histoire.

Mes premières images suite, à ma première amnésie, sont celles de cet enfant qui se faisait capturer par des brigands. Cet enfant que j'ai libéré est le fils d'un maître. Nous avons fait connaissance, j'ai intégré son ordre, j'ai vite surclassé les jeunes apprenants au point que je suis devenu un guerrier spirituel en quelques mois quand il faut de longues années pour un humain.

Voila pourquoi, en tant que guerrier spirituel d'un ordre, je suis autorisé à entrer et sortir de Fort Braise. J'en déduis aussi que j'ai fait serment d'allégeance à Fort Braise, mais je ne m'en souviens pas.

La vie au sein de l'ordre est comme dans une caserne. Un endroit ou dormir, un endroit ou manger... Voila pourquoi je n'ai jamais eu besoin de rien. Et comme les petites choses vénales ne m'attirent pas, je n'ai jamais éprouvé le besoin de posséder plus que ce que je peux porter. Je suis attiré par une cause à servir, une cause que j'ai enfin trouvé il y a trois ou quatre nuit. Ou plutôt, une cause qui m'a rattrapée. Après tout, il est dit que les dieux avaient des dessins pour chacun d'entre nous, Léodras.

Je ne suis plus membre de l'ordre pour plusieurs raisons, la principale étant que je ne suis pas fait pour cet ordre. Maintenant, je suis au service des Veilleurs. "

Le Léodra se tait et observe les réactions.